En rédigeant les deux articles sur les quarts de nuit (1) et (2), et en expliquant comment était mise à jour la direction et la force du vent dans le livre de bord, je suis allé voir sur le Web comment étaient capturées, dans la marine à voile d'antan, les données de Cap, Vitesse et Vent lorsque les équipages n'avaient à leur disposition ni pilotes automatique, en mode cap ou vent, ni régulateur d'allure.
Comme ces bateaux n'étaient bons marcheurs qu'au portant et que les équipages étaient parfois un peu 'basiques', il fallait un méthode simple à comprendre et a mettre en oeuvre et qui soit parlante pour les 'hommes de quarts'.
Et bien, ce faisant, j'ai découvert le Renard.
Ce classique des bandes dessinées et des dessins animés n'est ni un Goupil ni une chasseur d'Animaux à Longes Oreilles.
C'est un dispositif simple permettant de relever, toutes les demi-heures et pendant 4 heures, le cap du navire.
Ce n'est donc pas exactement ce que je cherchais mais j'ai trouvé cela très subtil, d'où ce posting.
Description du Renard ou Traverse Board pour les Anglais.
Le Renard a été utilisé comme un aide par les navigateurs dès le XVIIe siècle,
Avec ce dispositif simple ils ont été en mesure d'enregistrer jusqu'à quel point et dans quelle direction ils avaient voyagé au cours de chaque quart de quatre heures.
Il se composait d'une simple planche de bois, équipée de chevilles qui ont été insérées dans une série de trous.
Pour l'utiliser il fallait bien sur un ou plusieurs sabliers, les horloges étant inexistantes sur les bateaux de l'époque.
Utilisation.
Pour enregistrer le Cap du bateau.
- La partie supérieure de la planche était marquée dans les trente-deux points de la boussole.
- Il y avait une série de 8 trous rayonnant du centre vers chacun des trente-deux points du compas sur le cercle extérieur.
- À la fin de chaque demi-heure du sablier, l'officier de quart prennait une cheville et la mettrait dans le trou qui, sur le Renard, correspondait au cap du navire pendant la demi-heure écoulée.
- La première demi-heure de la montre était représentée par le premier cercle de trous le plus proche du centre de la boussole, et ainsi de suite.
- À la fin de la montre de quatre heures, toutes les chevilles auraient été utilisées, la dernière cheville insérée dans le cercle le plus extérieur des trous.
Pour enregistrer la vitesse du navire ,
- On utilisait les rangées de trous au bas de la planche.
- Au centre de cette rangée de trous se trouvait un autre ensemble de huit chevilles sur cordes.
- Les trous du côté gauche étaient utilisés pendant les deux premières heures , tandis que ceux du côté droit été utilisés pendant les deux dernières heures.
- A la fin de la première demi-heure , l'officier en charge insérerait une cheville au trou qui représentait la vitesse en noeuds mesurée au loch bien entendu.
- Si le navire filait quatre nœuds , l'officier comptait de gauche à droite sur la première rangée de trous et place la première cheville dans la Quatrième trou.
Le navigateur, lui, utiliserait les mêmes informations pour tracer la progression du voyage sur ses cartes.
Une façon intelligente de naviguer à l'estime (dead reckoning des anglais) car, bien sur à l'époque il n'y avait que le compas, le loch, le sablier et donc le Renard.
Subtil, non?
Voici un autre lien, avec une image très 'parlante'.
A bien y réfléchir, on pourrait utiliser un équivalent du Renard pour relever la direction du vent.
Un petit modèle en plastique localisé près du poste de barre pourrait convenir.
Ce serait très visuel, facile à suivre donc identifier rétrospectivement un empannage ou un virement de bord se ferait d'un seul coup d'oeil.
Cela donnerait quelque chose ce qui figure sur le schéma ci contre.
Finalement ce serait assez proche de ce qui est fait dans le livre de bord de H2.
A suivre ...
Les commentaires sont bienvenus, merci.
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