dimanche 5 février 2017

Du gros temps au port.

L'hiver et le printemps, c'est le temps des "tempêtes".

Ce n'est pas nouveau et depuis Cyntia, il y en a eu quelques unes mais pas de cette ampleur.
Lors de Cyntia, Hanami II était aux Sables d'Olonne dans l'ancien port de pêche, là où il est toujours actuellement  bien à l'abri et n'a pas souffert, même si les pontons étaient à la hauteur du quai.

Malheureusement cela n'a pas été le cas à Port Olonna et à la Rochelle, où les dégâts ont été significatifs et avaient donné quelques photos surprenantes, dont celles ci dessous que j'avais pris à l'époque.


Ceci dit, en dehors de la faiblesse des pontons et de celle des ducs-d'albe, la robustesse de l'amarrage et la préparation du bateau pour étaler le coup de vent au port son importantes, surtout si l'on doit affronter des vents tels que ceux qui étaient annoncés pour la nuit du 3 a 4 février (2017).

Ce qui compte c'est d'aller faire le nécessaire au moment où l'on reçoit, via sa messagerie ou son SmartPhone un avis du type de ceux là qui datent de cette semaine.

Mais il est des cas où l'on ne peut se déplacer soi-même et il faut demander à un ami ou une connaissance,  pas forcément experte, de prendre les bonnes mesure pour vous.
Dans ces cas une petite check-list peut aider à ne rien oublier de majeur.

Ce qui suit n'a pas la prétention d'apprendre grand chose à ceux qui le liront et savent déja tout cela, mais c'est une "remise au propre" partielle d'un début de check-list que je n'avais jamais fini vraiment.

Je suis conscient qu'il y manque des choses et qu'il y a surement de meilleures façon de faire, en particulier si l'on veut laisser son bateau à flot aux Caraïbes de mai à novembre mais là, l'objectif est un peu différent et ce n'est pas l'objet ici ou il s'agit d'une "préparation" pour .quelques jours seulement.

Parmi les chose à faire on peut lister:
  • Retirer du pont tout ce qui peut augmenter le fardage, s'envoler, ou créer des dégats en tordant ou arachant chandeliers et ou filières. Cela concerne la bouée couronne, la perche IOR, les bouts lovés accrochés au filiaires, les houses de barre etc ... 
  • Si il existe une house de barre le mieux c'est d'enlever la barre avec les houses et de tout stocker à l'intérieur.
  • Enlever le moteur HB sur son support,
  • Retirer la capote de descente et, éventuellement le Bimini (même roulé) et ne laisser que les arceaux bien arrimés.
  • Garder un taux de pont ne se justifie (de mon point de vue) que si il est à raz du pont, ne crée pas de fardage, et ne risque pas de s'envoler ou de se déchirer.
  • Si le bateau est hiverné, ce qui devrait être cas à cette saison, le lazy-bag et les voiles devraient ne plus être là donc ne pas créer de risque supplémentaire. Si ce n'est pas le cas, fixer le lazy-bag à la bôme avec des sangles pour en réduire le volume semble une bonne idée.
  • S'assurer que les bouts, écoutes, bosses de ris et autres qui restent à demeure, en particulier sur le roof, sont fixés et 'étarqués' de telle façon qu'il n'y aura pas de raggage intempestif.
  • Relever et/ou mettre des protections aux endroits à risque.
  • Fixer la bôme de façon à en limiter les mouvements.
  • Mettre en place le nombre d'amarres suffisant ainsi que des protections au niveau de leur passage dans les chaumards. En 2008, à Port Médoc, nous avons du changer la moitié des amarres après 48 heures de gros temps à cause de la houle qui entrait dans le port mal protégé.
  • Bien évidement les pare-battages doivent être en nombre suffisant et de bonne taille, des deux cotés du bateau. Sur Hanami, nous utilisons un mix de 'défenses' classiques de type boudin avec des boules de grande taille à l'avant et à l'arrière.
  • Les protections entre les pare-battage et la coque sont bien venues mais, dans mon expérience, en avoir ou pas ne change pas grand chose sur une coque en alu. Peut être que les meilleurs pare-battage seraient des pare-battage plats de bonne taille, comme ceux que l'on voit sur les Imocas durant leur préparation. Le problème, alors est leur stockage.
  • Ayant eu a essuyer un coup de vent au port le long d'un quai en pierre de bonne taille, la solution a été de mettre une protection 3 couches avec une planche séparant 2 ensembles de pare-battage. Cela permet au bateau de se déplacer sur les barre-battage qui roulent et avait donné de bon résultats.
  • Un cas particulier est celui des amarrages sur bouée. Nous avons vécu cela à Mindello lors de l'ARC+ 2011, lorsque certains pontons ont craqué. Les amarres fixées sur les bouées ont cédé à cause du raggage, en particulier lorsque plusieurs bateau étaient amarrés sur le même bouée. Si je devais me retrouver dans ce cas l'amarre fixée sur la bouée serait constituée d'un bout toronné (pour l'élasticité) avec une chaine en son milieu. C'est la technique que nous utilisons aux Caraïbes et pour les pendilles et elle fonctionne très bien.

En ce qui concerne les amares, plutôt que de les décrire, le mieux et d'utiliser un shéma qui résume ce qui est fait sur Hanami II lorsque nous sommes sur un ponton avec des cat-ways.

L'idée est de garder le bateau éloigné du ponton sur l'arrière (car nous faisons chaque fois que possible un amarrage arrière), ceci afin de protéger le support du régulateur d'allure, tout en lui gardant une certaine mobilité.

Les amarres arrières sont toujours croisée et doublées et les autres doublées chaque fois que possible.
Les amortisseurs d'amarre sont un plus mais, en pratique, avec des amarres en polyamide toroné ou avec des Liros de type Super-Yacht de 20mm nous ne les utilisons pas systématiquement.
Par ailleurs, sur le ponton et le cat-way, à notre place habituelle, nous avons fixé des protections de ponton.

A suivre ...

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