Faut il faire expertiser son bateau ????

Faut il faire expertiser son bateau ????

'En voila une question qu'elle est bonne', comme dirait Coluche ...

Auto-proclamé ou reconnu?
Reconnu par des gens de confiance c'est l'idéal.

Je me suis posé la question plusieurs fois et après avoir parlé avec des amis qui se sont livrés à ce petit exercice je me suis décidé à le faire.

Le dernier OVNI 445 que je connais qui ait été expertisé, l'avait été au Marin (Martinique) alors qu'il était à flots au ponton et, pour évaluer la coque, l'expert avait simplement plongé avec des bouteilles.

Hanami II devant être caréné de frais, le mieux était de le faire pendant qu'il était sur cale, après un bon nettoyage de la coque au karcher et avec la dérive basse (2m à peu près).
C'est donc ce qui a été fait, le cabinet choisi étant le Cabinet Jabert à Brétignolles sur Mer. Un lien existe aussi dans l'onglet 'Liens et et adresses'.

Le processus est simple:

Prise de rendez vous pour définir la mission: expertise pour définir la valeur du bateau à assurer et avoir une 'idée documentée, de l'état global du 'canot', le tout pouvant éventuellement être utilisé au cas où l'on déciderait de se séparer du dit 'canot'.
Dans le cas de Hanami II, le cabinet choisi était déja connu de pas mal de mes mes voisins de ponton qui me l'on  recommandé comme 'sérieux et objectif'.
Donc je me sentais à l'aise.

Pas mieux pour voir la coque.

Ensuite l'expert vient lorsque le bateau est au sec, évalue l'état des oeuvres vives et des oeuvres mortes, pose des questions si besoins. et prend la quantité de clichés nécessaires à l'établissement de son rapport.
Tout y passe: coque, dérive, safrans et leurs bagues, passe coque, propulseur, fixation du régulateur, hélice, arbre, anodes (mais elles vont être changées).
Sur un OVNI il n'y a pas de bulbe et chercher la talonnages éventuels à peu de sens, de même pas de recherche d'osmose mais au contraire recherche de tout signe d'une électrolyse possible.

Une fois cela fait, reste le pont .

La démarche est la même: inspection, questions, essais (barre, électronique, winches, etc ... tout ce qui est mécanique ou électrique en fait ),  les coffres au préalablement vidés pour voir les fonds, le logement du bib et des bouteilles de gaz, tout quoi ...
Bien sur le gréement y passe, en détail et par le menu, y compris les voiles (mais il n'est pas forcément nécessaire de les 'monter'), la capote de roof, le lazzy-bag, le bimimi et autres ...
passe-coques, les batteries et le reste ...

Et enfin l'intérieur.

Ensuite revue des fonds et des coffres des équipets (là il est de bon ton de ranger un peu ou mieux de vider) des penderies etc ...

Coup d'oeil sérieux sur/dans les réservoirs d'eau et de gasoil (on ouvre les premiers et pas les seconds bien sur) puis revue de toute les tuyauteries accessibles (sur H2 toutes les alimentations gazoil venaient d'être refaites: moteur, générateur, chauffage.)

Prêt pour la lecture attentive.

Petit tour sur le mécanisme de barre, le système de relèvement de la dérive, le chauffage, le désalinisateur, le générateur et enfin le moteur.
Re-vérification des passe-coque et des vannes quart de tour, des vidanges et de tout ce qui pourrait fuir ...

Bien sur on passe un peu de temps sur le tableau électrique puis la table à carte et le matériel électronique qui s'y trouve: là il s'agit simplement vérifier que le matériel fonctionne et de faire l'inventaire, y compris l'Iridium, la balise EPIRB, le Sart la VH portable etc ... reste le moniteur MasterVolt mais c'est facile.

Puis on fini par le moteur (moteur, inverseur, couplage sur l'arbre, presse étoupe), les alternateurs et les batteries ...
Le tout documenté bien sur avec moult photos.

Avoir les principales factures du bateau et des traces des opérations d'entretient aide: moteur, voiles, batteries, électronique .... mais ce n'est pas obligatoirte.

Ouf, c'est fini: il faut une bonne demi journée voire un peu plus.
Une semaine plus tard on dispose d'une version PDF puis d'un 'booklet papier' accompagné d'un CD, le tout très 'pro'.

Enfin on dispose d'un document propre et bien organisé, d'une cinquantaine de pages, qui décrit le bateau, ses équipement, doit donner une idée de son état d'entretient et des soins dont il a fait l'objet (voir plus loin pour ce sujet) et enfin d'une valeur estimée qui sert de base à la négociation du contrat d'assurance.

Il n'est pas nécessaire d'assurer la valeur à neuf car l'assurance ne remboursera que la valeur vénale et si celle-ci n'a pas estimée par un indépendant reconnu elle fera sa propre estimation, en règle générale aux dépends du propriétaire.
De plus, communiquer le résultat de l'expertise à l'assureur permettra d'éviter tout débat quand à l'équipement de bateau si quelque chose arrive (avarie ou vol).

Dernière question: peut on faire confiance à ses voisins de ponton pour choisir un cabinet d'expertise maritime?
Dans mon cas, la réponse est 'oui mais avec un bémol', car si le résultat est globalement  positif et si tout c'est bien passé et que finalement la valeur estimée est assez proche de celle que j'avais retenue pour mon contrat d'assurance (ANP Marseille, donc pas besoin de changer cela) il y a des aberrations dans la rédaction.

Ainsi le document remis, le mien en tout cas, est plein de restrictions et de formules de décharge de responsabilité (pour l'expert) relatives aux documents tels que factures d'achat, factures d'entretien, voire carnet de francisation.
Dans mon cas ces document sont souvent 'présentés'  comme inaccessibles ou incomplets, ce qui ne correspond pas à la réalité car ces documents sont à fournir lors de l'expertise.

Donc ATTENTION à ce point et faire préciser par écrit quels documents doivent être fournis avant ou au cours de l'expertise et demander à ce que la liste des documents fournis figurent dans le rapport.

Je ne l'avais pas fait, c'est une erreur.

Les commentaires sont bienvenus, merci.

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