dimanche 13 avril 2014

Voyage au pays des anciens dieux

Si les francais avaient eu l'humilité d'écouter les Caribs avant de déplacer leur capitale de Soufrière à Crénage (actuellement Castries), les Caribs leur auraient dit que ce n'était pas par hasard que les dieux avaient choisi Soufrière comme lieu de leur résidence.
Les dieux voulaient Soufière car c'est là que leur première gloire avait été révelée.
Les Caribs leur auraient dit que les dieux du volcan étaient jaloux et vindicatifs et que quiconque les contrariait devrait subir la totalité de leur colère. 
La seule présence des Caribs était la preuve de la puissance de leur vengeance car les Caribs envoyés par les dieux avaient éliminé les Arawaks après que ceux ci aient planté du cassava, leur principale céréale, sur une terre que eux, les dieux avaient déclarée sacrée.
Auparavavant, les Siboneys, venus du sud sur leur pirogues, avaient déja subi la vengeance des dieux car leur cacique avait blasphémé contre les dieux en se déclarant dieu lui même. Alors les dieux avaient envoyé les Arawaks.
Si tout ceux là avaient pu parler depuis leur tombe, les français n'auraient peut être pas transporté la capitale à Carénage. Mais les francais ne croyaient pas aux dieux payens et les dieux, par deux fois, avaient exercé leur vengeance et détruit Carénage (Castries) par le feu et les francais n'avaient pas pu garder la terre de dieux qui avait changé de main entre francais et anglais 14 fois.

Ca c'est la légende mais les dieux ont toujours leur demeure établie dans le cratère éffondré de Soufière et parlent par les fumées et les vapeurs odorates qui se dégagent des lacs bouillonants du cratère.

C'est une légende mais c'est un bon support à la visite de l'Ile du Nord vers le Sud.

Nous avons donc débuté la journée par Pigeon Island d'où, durant la seconde guerre mondiale, anglais et américain surveillaient le détroit entre Ste Lucie et la Martinique pour empêcher que les allemands puisse s'emparer de la moitié des réserves d'or de la France qui avait été "cachée" là lors de l'entrée des allemands en France.


De Pigeon Island nous sommes allés à la pointe Nord de l'Ile pour découvrir la cote ouest et les baies protégées ou les kite sufers s'en donnent à coeur joie, chose que nous sommes allès vérifier sur place sur la plage de Coton Bay en traversant le golf qui occupe une grande partie de la pointe de l'ile. Beau golf, difficile, plein de dévers et de greens étroits ...


Après le nord, petit détour par le village de Gros Ilet qui se trouve à l'entrée de la Marina et possède une belle plage face à Pigeon Island. Les fêtes du vendredi soir à Gros Ilet sont célèbres et attirent les locaux et les touristes de la même façon. Musique, danses, barbecues, tout se passe dans la rue, c'est la fête!

Ensuite, descente vers Castries qui a donc brulé 2 fois, la dernière juste après la seconde guerre mondiale, l'incendie n'ayant été maitrisé que grâce à l'appui des troupes américaines encore basées à Vieux Fort, à la pointe sud de l'ile.
Petit tour dans le marché pour les couleurs et les odeurs locales et ensuite route vers "plus au sud".

Plus au sud, ce fût d'abord un arrêt à Marigot Baie pour avoir la vision d'en haut. Aude connaissait depuis  l'eau mais avoir un autre "coup d'oeil" valait le détour. 


Du coup on en a profité pour manger un morceau au bord de l'eau dans la mangrove de JD's Paradise avant de repartir vers l'Anse Larey où nous avons encore visité l'église mais sans renconter John, notre "guide habituel" dans ces lieux. Nous en avons trouvé d'autres mais ne les avons pas "embauchés" pour nous guider: d'abord nous connaissions déja et ensuite il y a des sortes de "gardes municipaux", surtout des femmes, quo découragent les "acheteurs  de services" potentiel: "non à la mendicité"...


Ensuite, Canary puis Soufrière, le vrai but de notre visite, où nous étions pressés d'arriver car le niveau du réservoir baissait dangereusement et rester en panne séche aux marches de l'Olympe locale eut été d'un effet désastreux.
Protégés par les dieux, nous avons fait le plein, traversé la ville avec un petit arrêt sur la place où les anglais on érigée une jolie église tout à fait britanique et les français ... une guillotine qui, durant les années révolutionnaires, a décapité les locaux par milliers. Ca semble impossible mais c'est vrai: royalistes, conservateurs, pro anglais, esclaves récalcitrants, tout ...
Pour oublier ces "glorieux" faits français et nous faire pardonner à postériori par le divinités locales nous sommes allès leur rendre visite dans leur demeure bouillonante.


Une photo, ci dessus,  vaut mieux qu'une description écrite, même si elle ne donne pas une idée des odeurs de soufre qui dominent tout le cratère.

Après les dévotions, restaient les libations et pour celles ci nous avons choisi la terrasse du bar de Ladera qui domine la baie entre les pitons, celle dans laquelle nous étons au mouillage deux jours plus tôt.


De façon surprenante, le personnel de la réception m'a reconnu: "vous étiez là il y a deux ans, n'est ce pas?". "Oui c'est vrai.".
Comme ils ont changé leur "policy" pour l'accueil des "visiteurs", cela tombait bien car nous avons eu droit à un traitement "de faveur". Super donc ...


Ensuite, et bien retour au bateau et diner à bord.
Une belle et intéressante journée en somme, sur la trace des dieux et qui nous ont autorisé à voir "d'en haut" ce que nous avions visité "d'en bas".

A suivre ...

Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire

Les commentaires aident à rendre le blog plus intéressant et à le faire évoluer: n'hésitez pas à commenter.
Merci.