lundi 29 septembre 2014

Grand Pavois, résumé tardif d'une courte visite.

22 septembre, avant dernier jour du Grand Pavois à la Rochelle. Cela faisait parti des 'Où aller en septembre'.
Arrivée avec du brouillard depuis Tours mais peu de trafic sur l'autoroute et pour la première fois depuis 2007 j'ai acheté un ticket pour accéder au salon. Habituellement j'en reçois au moins une d'Alubat, de Grassi, de Robin Marine ou autres, là rien.
Si c'est comme cela pour toutes les 'boites' et tous leurs clients c'est mauvais signe ...

A première vue le salon se rétrécit: moins de bateaux, moins de grandes unités, même les multi-coques cantonnés à gauche du bassin sont en nombre moindre que les année précédentes. Les effets de la crise probablement. Il faut espérer que cela change car ce n'est bon pour personne et quelques discussions ultérieures indiqueront que cela reprend un peu...

La suite résume mes impressions chez: ALUBAT, FEELING, GARCIA, BOREAL, SAVE-Marine, et deux choses que j'ai noté chez DoLink et Pochon.

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1ère Visite ALUBAT

A 'tout seigneur tout honneur' et étant un client-supporter acceptable, j'ai donc commencé la visite par ... ALUBAT.

Ponton 4, au bout à babord, à la jonction du ponton transversal la 'tente' habituelle est un OVNI 365 blanc et bleu. Pas le nouveau Cigale 18 déjà parti vers Alicante ni le second ALUBAT 52 Evolution mais un bateau relativement 'ancien', un classique de la gamme et de mon point de vue un des meilleurs.

Difficile de juger des nouveautés ou des améliorations dans ce contexte amis pour les améliorations, une est bien visible au niveau des pieds des supports de chandeliers qui maintenant ne sont plus en contact avec les passe-avant ce qui permet à l'eau de s'évacuer et réduira les problèmes de corrosion. Une amélioration décelable par les experts seulement je crains.
Radio moquette (il y en a sur les pontons, de la moquette et des ré-émetteurs) le 52 serait candidat pour l'élection du bateau de l'année. Il le mérite et se serait bon pour le chantier qui est passé par des mois difficiles. Attendons et croisons les doigts.


Seconde visite, sur le ponton 5 pour Feeling

Là je rencontre Catherine Trichet, ancienne d'Alubat, revenue à ses 'premières amours' (nautiques) après le rachat du chantier.
Feeling semble se relancer après la re-localisation aux Sables d'Olonne et Catherine, en charge d'une direction commerciale, va y mettre toute son énergie et elle en a à revendre au vu de ce que je j'ai vu faire chez ALUBAT.
Preuve de la volonté de renouveau, Feeling s'est adjugé deux conseillers techniques de poids: Alessandro di-Benedetton (ADB) et Jean-Luc Van Denn Heede (www.vdh.fr/).
Voila une entreprise qui a bien compris la valeur qu'apportent les 'figures emblématiques' et les 'leaders d'opinion' en particulier lorsqu'ils ont un 'pedigree' respectables et sont aussi 'cool' que ces deux là. J'ai eu l'occasion d'échanger quelques mots avec ADB, mais juste quelques mots car il m'a tout de suite abandonné pour aller voir des clients potentiels sur le bateau d'à coté.

Troisième visite pour ALLURE-GRACIA.

Je ne suis pas très attiré par le nouvel ALLURE dont le pont et les passe-avant sont maintenant en aluminium et non plus en composite, ce qui est toujours le cas des bateaux plus petits de la gamme.
Par contre je me suis précipité sur le GARCIA 45 de Jimmy Cornell (JC) dont j'ai déjà parlé plusieurs fois.
Comme j'avais rencontré JC au salon de Londres (janvier), je savais qu'il avait une vision très claire de ce que doit être un bateau de voyage et comme celui-ci était destiné au passage du Nord Ouest (le sud et l'antartique ill'a déjà fait), j'étais impatient de juger 'par moi même'.
Et bien je n'ai pas été déçu: bateau fonctionnel avec un cockipt complet et bien abrité. Deux barres à roue avec une vue bien dégagée sur l'avant, un pont dégagé que n'encombrent pas les haubans qui reviennent sur le rail de fargue ce qui permet d'avoir des lignes de vie sur le roof pour une meilleure sécurité, une utilisation plus facile et moins de risque de se retrouver avec la boucle de la sangle du gilet coincée dans les écoutes de génois. Un détail mais important.
Toujours sur le pont, une vraie soute à voiles à l'avant avec un davier bien conçu muni de guides pour éviter aux bouts et à la chaine de se 'mélanger les pieds'. Au pied du mat, le guideau et le puit de chaine pour un meilleur centrage des poids. La fixation de la bôme et du hale-bas sont manifestement destinés à pouvoir soutenir des efforts importants et le mat bien cintré a des barres de flèches 'non poussantes' ce qui épargnera les voiles lors des longues traversées un peu mouvementées.
Le reste est de bonne facture mais assez classique sauf les hublots verticaux ouvrants munis de vérins.
Là où l'on devient plus intéressé c'est dès que l'on veut pénétrer dans le bateau.
La porte de la descente est une vraie porte étanche avec vérins dans la partie haute. Sur les Garcia que je connais les portes ont toujours été étanches mais ici on n'a plus à faire à la porte type panneau de pont et c'est très bien.
L'intérieur, que dire qui n'ait pas déjà été dit? C'est lumineux, la visibilité est parfaite et le poste de pilotage interne donne l'impression d'être dans un cata. IL n'y a pas de barre intérieure mais en installant un 'Joy stick' sur pilote on a une vrai pilot house interne. Inconvénient, à mon avis, avec une position aussi avancée on a aucune vision sur la GV et si il faut sortir rapidement le trajet n'est forcément simple.
Deux cabines arrières, celle de tribord étant, sur cette unité, un hybride 'cabine-local de rangement' comme on en voit beaucoup sur les bateaux de voyage.
Entre les cabines, un local technique avec Transfo d'isolation, convertisseur, groupe, dessal, machine à laver (on se croirait sur H2 ...) et tout a été pensé 'avant'. Ce n'est pas vraiment le style ' voila, vous avez la place mettez ce que vous voulez où vous pouvez ...'. Un détail bien sur mais important lui aussi.

A l'avant une belle cabine avant classique avec son cabinet de toilette (il y en a un à l'arrière), rien de nouveau mais du 'bien fait'.
Sous les planchers rehaussés de la cabine principale des rangements en nombre et les réservoirs d'eau et de gasoil qui peuvent faire fonction de ballast ... à condition que chaque paire ait l'un des ses réservoirs VIDE. Donc si on a une gite importante au départ, il faut oublier la notion ballast, elle n'est que 'potentielle'.
Pour le reste, c'est un dériveur classique avec coque en forme comme sait les faire Garcia.
Un détail subtil, l'utilisation de glissières pour fixer le support du hors-bord ou d'un hydro-générateur sur le tableau arrière. Je ne sait pas si cela supporterait un Hydrovane mais je ne pense pas.
Au total un superbe bateau avec des caractéristiques particulières mais un peu moins spacieux que je ne pensais.
La visite a été suivie d'une bonne demi heure de discussion très instructive avec la personne de Gracia qui m' accueilli, fait visiter ce No 2 et m'a parlé des 3 suivants en construction ... Ca promet!

Quatrième visite, inattendue celle là: le HABER 800.

Un voilier Polonais que je ne connaissais pas, avec un gréement Aurique, un vrai pilot house interne avec un barre à roue interne commandée par un circuit hydraulique et une 'foultitude' d'astuces particulièrement bien pensées et un degrés de finition surprenant.
Je mets quelques photos du poste de pilotage interne et du pied de mat et j'y reviendrai plus tard.
En tout cas je conseille d'aller voir le site car je ne saurai pas tout décrire.

Cinquième visite le BOREAL 52.

Manifestement celui ci est le bateau amiral d'une flotte plutôt conçue pour les eaux froides.
La coque alu sans décoration renforce le coté baroudeur du bateau muni de passe avant larges et bien dégagés, d'une grande plage avant avec un davier muni de roues de guidage, une soute à voile de grande taille avec échelle de descente. Sur ce bateau la trinquette est auto-vireuse et en arrière du rail, en avant du pied de mat on trouve le guindeau (toujours le centrage des poids) avec ses deux commandes au pied.
Le mat de bonne taille (on est sur un 52 pieds) possède, comme le Garcia des barres de flèche non poussantes qui doivent être bien appréciables au portant.
A l'arrière le cockpit prolongé par une large plage arrière est classique avec une barre à roue centrale (le Garcia en a deux) et donne accès au Dog-House typique de ces bateaux. Pour un Dog-House c'est presque un Pilot House et si la barre manque, on peut la remplacer par la télécommande du pilote avec ou sans Joy-stick. Prolongé par une petite casquette et muni de poignée, le Dog-House procure quelque protection dans le cockpit.
A l'intérieur, deux cabines arrières dont celle de tribord, avec deux couchettes superposées, peut faire office de local de stockage.
Entre les cabines une zone technique avec générateur, desal et tout le reste.
Le carré est vaste, bien éclairé avec une zone repas surélevée sur bâbord (sur le Garcia elle est à tribord) et sur tribord un grand bloc cuisine complet à l'avant du quel on trouve un poêle reflex qui alimente un chauffage central à eau chaude avec des radiateurs 'comme à la maison' et plus en avant un plan de travail à vocation d'atelier.
Tout à l'avant une grande cabine propriétaire avec cabinet de toilette complet et douche 'semi séparée et des rangements à profusion.
Ensuite, comme sur le Garcia, une longue discussion autour de la table du carrè avec la personne du chantier qui m'a fait visiter le bateau.
Sans bien savoir pourquoi, je crois que je préfère le BOREAL au GARCIA, probablement à cause du Dog House bien situé près du cockpit, au cas où, et don on a une bonne vision sur les voiles dont la GV. Pour être à même de juger vraiment il faudrait naviguer dessus mais, ne rêvons pas, cela n"a que peu de chance de se réaliser.

La cinquième visite est pour SAVE Marine.

Je ne les connaissait pas et je les ai découvert dans la zone des équipementiers.
C'est une entreprise Grenobloise installée en centre ville, mais oui, loin de la mer manifestement mais META à Tarare est encore plus loin.

Ils présentaient un Hydro-générateur destiné à la croisière et dont la caractéristique principale est de délivrer du courant à partir de 3 nœuds de vitesse. L'appareil en cours de certification/homologation et n'est par conséquent pas encore commercialisé.
Si j'ai bien tout saisi(?), leur savoir faire vient des bobinages et des alternateurs et la pièce principale de l'hydro-générateur est en faite toute petite et comporte plusieurs aimants (contre 3 pour le Watt&Sea). On ne voit pas les aimants sur la photo ci-dessous mais ils seraient connectés aux quatre longues paires de fil.

L'autre spécificité, en dehors de la taille relativement importante de la 'bête' est que la lame peut tourner de 180 degrés et s'adapter au courant. Le système de relevage par palan est, à peu de choses près, identique à celui que j'ai pour le W&S.
Je n'avais pas bien vu l'intérêt mais, au mouillage, cela peut permettre à l'appareil de débiter si ce courant est assez fort, ce qui peut être le cas dans un estuaire ou lors de marées significatives.
Manifestement la solution Hydro-Générateur a de l'avenir depuis que le Watt&Sea et le Cristec (dont je ne sais pas si il est toujours commercialisé) sont arrivés sur le marché.
Le site web est bien fait, la vidéo qui vaut le coup d'être vue pour les images sous-marine sur le test en mer claire et j'ai bien aimé ...les fauteuils de jardin sur le bateau. Subtil!

Dernières Visites: POCHON et NAVICOM.

Pour être franc je n'ai rien vu de révolutionnaire à part les écrans tactiles pour les traceurs mais deux petites choses tout de même.
- Un vrai support téléphone pour l'Iridium ce qui est largement mieux que l'oreillette classique.
- Enfin, un boitier de détecteur de présence à ajouter à la balise DoLink, ce qui en ces temps de rapine est très interéssant.
Voila, c'est à peu près tout.
Pas complet mais j'avais peu de temps et j'ai du en perdre pas mal a discuter sur les bateaux ...

J'ai également NORMANDY-YACHT-SERVICE qui fait des bateaux ALUMINIUM Custom est des Dog-Houses Custom mais ce sera pour un autre posting.

A suivre ...

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1 commentaire :

  1. Bonjour,

    Un grand merci pour l'intérêt que vous portez à notre hydrogénérateur Save Marine H240. Si vous le permettez, voici quelques précisions : notre turbine est spécialement conçue pour des vitesses de voiliers entre 3 et 8 nds. Elle est dotée de 72 aimants répartis tout autour de l'hélice et de deux couronnes de bobines placées de part et d'autre des aimants. Donc, dès que l'hélice fait 1/72eme de tour la production débute. Cela nous permet de tourner à des vitesses très lentes.
    Concernant le bras supérieur, il est équipé à son sommet de 3 bouts qui permettent de maintenir le H240 en position basse, de le relever et de l'enlever très facilement. Le bout de maintient en position basse est muni d'un clamcleat automatique qui le libère immédiatement en cas de contact avec un OFNI, ce qui est une sécurité supplémentaire.
    Concernant le JOD 24 de notre vidéo, il nous a été amicalement prété par nos collègues du SPAC de Charavines. C'est une école de voile qui a une activité importante en direction des personnes handicapées, ce qui explique la présence de ces sièges (d'ailleurs très agréables également pour des personnes valides.

    Amicalement.

    Jean Dominique ZANUS
    Directeur Commercial
    Save Marine
    www.save-marine.com

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