La façon la plus simple d'avoir une position est celle du Noon Sight, c'est à dire relever sa latitude à midi heure locale, lorsque le soleil est au Zénith puis, à l'aide des données de l'Almanach en déduire la position à partir du GHA du jour et de l'heure..
Cependant la méthode qui consiste à faire deux ou trois visées successives, avec le calcul d'une Ligne de Position (LOP) est bien plus instructive car elle oblige à suivre la procédure complète.
L'objectif n'est pas de faire un cours sur la Navigation Astro mais de montrer qu'avec deux feuilles simples et une méthodes claire on peut faire graphiquement un point sans tout comprendre de la théorie de la navigation astro mais à condition d'avoir une hauteur relevée au Sextant fiable.
Nous n'avons pas essayé la méthode anglaise (Reeds, ci contre) avec les versines car elle paraît plus compliquée et moins globale.
Je l'ai testée sur papier et rapidement abandonnée car je ne connaissait personne qui l'utilisait.
Donc sur H2 nous utilisons, outre l'Almanach Nautique, les tables HO 249 qui, contrairement aux tables purement françaises de Dieumegard et Bataille, sont connues par les anglo-saxons.
A titre de démonstration, voici un calcul d'une LOP à partir d'un exemple tiré du livre Celestial Navigation by HO-249 de J.E.Milligan.
La première feuille détaille les données à mesurer en bleu ou à lire dans l'almanach et les tables, en noir, et enfin à calculer, en rouge.
Les explications sont données en marge de chaque donnée de façon à minimiser les erreurs et bien chercher la bonne info au bon endroit dans l'almanach et les tables.
Sur cette base la feuille de calcul est simple à utiliser et il suffit de se reporter aux deux ouvrages cités pour trouver les données nécessaires et des équipiers sans connaissance particulière du système ont réussi à faire les caluls après un court apprentissage.
Bien sur, le plus délicat et d'éviter les erreurs lors d'additions de degrés, minutes et dixièmes et il est souvent utile de vérifier plusieurs fois.
Il est aussi possible d'utiliser la calculatrice ou un soft sur PC ou tablette (sur H2 nous avons les deux) mais c'est moins amusant.
Ceci dit, la vraie difficulté, ce ne sont pas les calculs mais la visée et la manipulation du sextant mais cela, ça ne s'explique pas, il faut juste de la pratique.
La feuille de calcul et ses explications |
Sur la feuille sont entourées en vert et en rouge les données qui seront utilisées pour tracer la LOP.
La feuille suivante, qui permet de tracer la 1ère LOP, est dérivée de celle contenue dans le livre de J.E. Milligan et est simple à utiliser.
Dans les commentaires, les nombres entre parenthèses renvoient au case de la feuille de saisie.
Le tracé de la LOP. |
- DR représente la position estimée (Dead Reckoning en anglais) (6 et 7)
- AP est la position estimée à partir de la quelle le vecteur Zn, (Rouge) qui donne l'azimut du soleil, sera tracé.
- Zn est à 81° T (30)
- L'intercept vaut 51 Nm (34) , et représente la distance entre AP et la perpendiculaire à Zn sur laquelle se trouve le bateau.
- L'intercept est entre AP et le soleil car la hauteur observée au sextant (16) est supérieure à la hauteur calculée (29a).
La position de AP a été choisie sur le parallèle 25° plutôt que sur la latitude estimée (DR) car cela facilite le tracé et, de toutes façons, cette ligne est parallèle à celle qui passerait par DR et couperait la LOP de la même façon perpendiculaire sans affecter le calcul puisquele bateau se trouve sur la LOP (verte) à 51 Nm de AP (1 degrés= 1 Nm).
Pour tacer une seconde et une troisième LOP et avoir une meilleure position basée sur un triangle de position, il suffit de réutiliser la méthode lors d'autres visée successives 3 à 4 heures plus tard.
Les commentaires sont bienvenus, merci.
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