dimanche 12 mars 2017

Alubat: la visite

Un joli bateau fait de coquillages
sur les murs de l'ile Penote
Donc, Alubat a développé une activité refit: cela fait longtemps qu'on en parlait (j'ai toujours été convaincu que le chantier ne pouvait/devait pas ignorer ce créneau) et cela a fini par arriver.
Tant mieux!

Au départ, cette visite avait pour but de définir les travaux qui seraient faits en parallèle avec le sablage de la coque d'Hanami II.

Une fois ceci fait, et comme je le mentionnais dans le précédent posting, nous (Maurice et moi) avons fait la visite du chantier sous la conduite de Thierry Leprince, responsable du SAV.

Débutons par l'extérieur:

J'avais bien noté le 395 sur le terre-plein et j'avais trouvé sa peinture bien neuve par comparaison à la coque. Cela me surprenait mais pourtant la raison est simple, j'aurais du y penser tout de suite, le bateau a été sablé et repeint de font en comble, sauf la coque, car le propriétaire ne souhaitait pas quelle soit redressée, poncée et vernie. Personnellement je trouve que c'est un peu dommage.

Il y a par conséquent plusieurs options:
  1. La carène seule y compris la dérive (!): sablage, couche d'accrochage, époxy,  antifouling.
  2. La  coque: redressage, ponçage et vernis
  3. Le pont: démontage de tout l'accastillage, sablage, puis comme pour la carène: couche d'accrochage et peinture.
Evidement, l'idéal est de faire les trois: s'il faut sortir le bateau autant tout faire mais bien sur cela a un coût qui dépend du type de bateau et de l'importance des travaux pour enlever et remettre l'accastillage.

Pour Hanami II, et avant le départ de l'ARC,  nous avons opté pour l'option 1 seule: sablage de la carène + apprêt + époxy + Antifouling etc ...
On fera le reste en revenant car la coque (redressage, ponçage est vernis) a été fait il y a 3 ans et les retouches au niveau du pont et du cockpit datent de 2016, dont une partie que j'ai fait moi même (je ferai un posting sur le sujet car c'est facile et rapide).

Plusieurs devis avaient été demandés, dont un à Arzal Nautique, lors du Nautic de Paris et un à Alubat puisqu'ils développent cette activité.
Le choix d'Alubat a été fait pour les trois raisons suivantes :
  1. Ils pouvaient faire le travail sur place et surtout
  2. Ils proposent traiter la dérive après qu'elle ait été déposée.
  3. Enfin le coût n'est pas plus élevé.
Sortir la dérive nécessite de 'désosser ' le puit de dérive et n'est pas facile, mais la replacer est sûrement la partie la plus délicate. Nous l'avons déjà fait en 2012 et cela n'a pas exactement été une partie de plaisir.
Cependant les avantages sont évidents: contrôler son  état de surface, s'assurer qu'il n'y a pas de signe de corrosion galvanique, vérifier sa fixation et l'état système de relevage et des glissières, s'assurer de l'étanchéité des passe-cables et des joints, vérifier l'état d'usure de l'axe etc ...

Le programme actuel est donc:
  • Dé-matâge  à l'Espace Mer' à Port Olona le 04 avril
  • Sortie d'eau à la CCI
  • Le sablage sera fait sur le terre-plein de la CCI dans le port de pêche et par un prestataire, le même que celui qui effectue ce travail au chantier lorsque tout le bateau est traité.
  • La préparation de la coque et le carénage se feront au même endroit
  • Retour à l'eau à la CCI
  • Re-mâtage à Port Olona
  • La durée totale devrait être d'une semaine ouvrée.

Quand au bateau que l'on voit sur le terre-plein, c'est un bateau de location pour lequel seules la carène et le pont on été refaits et on peut suivre quelques étapes du 'traitement' sur les photos suivantes  qui m'ont été fournies par Thierry.

Manifestement il y avait du travail à faire, au niveau peinture au moins.

Détail du roof 'avant'

Après sablage, sauf coque

En peinture

Pose de l'antidérapant

Une fois fini, comme neuf

Prêt à repartir, mais avec 
la coque non refaite, dommage.
Avant celui ci, je pense que j'en ai bien vu 4 ou 5 passer dans les 'mains' du chantier pour une cure de jouvence.

Avec un 'parc' (ou une flotte) de 1500 OVNIs sur les mers du globe, on peut penser qu'il y a un marché et du travail à faire, d'autant que lors d'un sablage complet, l'alu est à nu et que l'on peut apporter les dernières améliorations: passe-coque soudés, coffres étanches, pieds de chandelier isolés etc ...

A l'intérieur.

Dans le bureaux:

Une négociation en cours avec un client anglophone pour la finalisation de la commande d'un nouveau 445.
Cela fera le 3ème depuis que le 45ème à quitté le chantier pour partir à la Rochelle, chez Grassi-Bateaux, finir son équipement.

Dans les hangars :
  • Un autre 395 qui, lui, à choisi de tout faire: carène, coque et pont et le résultat est séduisant comme on peut le voir sur les photos ci dessous. En plus du refit, comme le bateau était totalement sablé,  un support pour un Watt&Sea a été soudé sur la plage arrière.

  • Mais il n'y a pas que du Refit, heureusement et dans "un coin" une coque de Cigale 16 qui attend sa confirmation de commande.
    A première vue, cela s'annonce bien et il y a tout lieu de penser que cette belle coque connaîtra l'eau rapidement.

Dans les ateliers de chaudronnerie:

Un 395 et un 445 (no 47) en cours d'assemblage: sur les photos suivantes on voit, au fond  à droite  le 395 'assemblé ' et au premier plan le roof qui ira sur la coque de 445 que l'on voit à gauche sur la seconde photo.
Le 395 au fond à droite et le roof du 445
Au fond à gauche la coque qui recevra le roof
Comme on le voit, l'activité à bien repris et les projets se suivent ... sans se télescoper ce qui ne servirait à rien à l'heure actuelle.

Dans les ateliers de peinture

Un 365 bientôt prêt à passer en peinture et pour lequel les coffres arrières sont maintenant systématiquement étanches (ce n'est plus une option).

La coque finie du 365
Enfin des coffres étanches en standart
PLus loin, dans un autre atelier encore un 445 en peinture (no 46), lui aussi avec des coffres étanches en standard et qui a une particularité intéressante: son isolation repose sur l'utilisation de liège 'pulvérisé', ce qui présente l'avantage de supprimer tous les ponts thermiques au niveau de la coque.

Une belle laque, bien blanche appliquée avec soin
Là aussi des coffres étanches standart.
Le liège, ça c'est une évolution significative et un avantage non négligeable pour 'ceux qui aiment le froid' (comme destination s'entend).

Ailleurs:

Un cockpit en infusion (pour une unité de bonne taille, manifestement) en cours de réalisation pour une société extérieure qui a trouvé dans le chantier des locaux propices à cette activité.


En guise de conclusion.

Ce que l'on peut dire, à la sortie de cette visite, c'est que:
  • L'activité a repris (cinq OVNIs 445 en un an par exemple, si j'ai bien compté et sans compter les 395) 
  • Cette activité s'est diversifiée, 
  • Le projet de Catamaran Alu prend forme: la menuiserie intérieure est à l'étude.
  • Le Cigale 16 semble intéresser beaucoup si j'en juge par les propositions faites
  • Alubat fait un effort important sur le SAV et le refit 
  • Certaines 'améliorations telles que les coffres étanches ne sont plus des options
  • Enfin, de nouvelles méthodes d'isolation thermique sont déployées.
Reste à venir, une solution de pare-brise 'en dur', un peu similaire à celle que proposait l'agent Alubat pour les pays scandinaves mais réalisée en local: avec tous les fabricants de véranda de Vendée, il doit bien y en avoir un capable de réaliser cela.
J'avais planifié un gabarit  en alu pour Hanami mais si Alubat concrétise son projet, je vais revoir le mien: ce n'est pas la peine d'en avoir deux, il vaut mieux travailler ensemble.

Voila pour la visite.
A suivre ...

Accueil/Home
Les commentaires sont bienvenus, merci.

9 commentaires :

  1. Refit: enfin!!! 1500 Ovni à entretenir...
    Amitiés
    François sur Cybèle 17, qui en aura besoin (en 2019)

    RépondreSupprimer
  2. Avant celui ci, je pense que j'en ai bien vu 4 ou 5 passer dans les 'mains' du chantier pour une cure de jouvence.

    Evidment, avec un 'parc' (ou une flotte) de 1500 OVNIs sur les mers du globe, on peut penser qu'il y a un marché et du travail à faire, d'autant que lors d'un sablage complet, l'alu est à nu et que l'on peut apporter les dernières améliorations: passe-coque soudés, coffres étanches, pieds de chandelier isolés etc ...

    RépondreSupprimer
  3. Bonjour Marc,
    Merci pour cette présentation de l'activité du chantier ALUBAT, c'est juste dommage que vous ne soyez pas passé pas dans nos bureaux pour que nous puissions valider ces informations...
    Par exemple, le CIGALE 16M en photo ne cherche plus preneur, il a été commandé par un client anglais en septembre dernier et il est donc en cours de construction.
    Les commandes actuelles nous permettent une bonne visibilité jusqu'à fin 2017 et la construction du catamaran OVNICAT 48' devrait démarrer cet automne.
    L'activité REFIT est lancée, et plusieurs devis sont en cours pour l'hiver prochain.
    Avec notre motivation principale, Satisfaire nos clients en leur livrant des bateaux uniques, sur mesure et en conformité avec leur bon de commande.
    Merci à tous les propriétaires d'être d'aussi bons ambassadeurs de notre marque, nous en sommes très fiers!
    Christian PICARD / ALUBAT

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour à tous et à Christian. Je rebondis: pourquoi ne pas organiser des visites d'usine (en hiver, le reste du temps nosu naviguons) sur le modèle des Anglais comme chez Southerly? leur asso de propriétaires est très vivante (revue papier , rencontres, forums d'achats groupés) et est ambassadeur de la marque.

      Supprimer
  4. Bonjour,
    tout d'abord merci pour ce reportage très instructif ...
    juste une question : vous dites avoir préféré ALUBAT à ARZAL NAUTIC pour la réfection de votre bateau , est-ce à cause du cout du devis d'ARZAL NAUTIC ?
    pour info, l'année derniere ARZAL NAUTIC me proposait un devis de 35 000 euros pour refaire le pont de mon ovni 36 , j'ai trouvé le devis un peu trop salé !
    Philippe .

    RépondreSupprimer
  5. Bonsoir Philippe,

    La décision d'aller chez Alubat est due surtout au traitement de la dérive, ce que j'ai déja fait une fois avec eux, et au fait que leur prix est un peu inférieur à celui d'Arzal qui spécife de façon claire qu'ils ne touchent pas à la dérive.
    Par ailleurs, le chantier a toujours été un acteur important de l'entretient du bateau (support du W&S et installation, , coffres étanches, installation du groupe électrogène, désalinisateur etc ...) et j'ai toujours été satisfait du résultat.
    La direction a changé mais les 'experts' du domaine sont resté: Chaudronnerie, plomberie, menuiserie, électricité et on peut bénéficier de l'expérience qu'ils ont acquise en travaillant sur d'autres bateaux.
    En outre, dans le même temps le vais remplacer les passe coque Randex par des passe coque alu soudé, changer le groupe de froid et ajouter un pompe de cale et le coût supplémentaire est plus que raisnnable.
    Donc, à prix équivalent le choix était facile surtout si la dérive est traitée.
    Refraire un OVNI en totalité est cher car ce qui est 'cher' c'est le temps passé à enlever tout l'accastillage. Plus il y en a plus c'est cher, d'autant plus qu'il faut le re-installer ensuite.
    Le devis pour un 395, comme celui cité plus haut, est de l'ordre de 45K€, ce qui est cher , certes, mais pas surprenant vu le temps passé.
    Pour un 445 comme le mien il faudrait compter entre 50 et 55K€ au moins je pense.
    J'espère avoir répondu aux questions ...
    Amicalement.

    Marc.

    RépondreSupprimer
  6. Bonjour Marc,
    Les nouvelles sont intéressants et il nous fait plaisir que le chantier a repris ses activités avec un bon cahier de commandes.
    Nous sommes des très heureux propriétaires d'un Alubat, et on apprécie son caractère essentiel, le confort à bord et sa vocation pour la sécurité.
    Ainsi on se réjouit de savoir que le chantier accorde son attention aux améliorations, telles que les nouvelles méthodes d'isolation thermique.
    Nous souhaitons qu'on fasse un effort sur le processus de peinture. Ce n'est pas acceptable que chaque 3-5 ans il faut dépenser le 10-15% de la valeur du bateau pour refaire la peinture.
    C'est une faiblesse perçue par le marché, et une innovation dans ce domaine, bien communiqué, pourrait apporter des bénéfices commerciaux.
    Paolo et Anna, SY ZoomaX

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonsoir,
      Merci pour le commentaire.
      Je partage tout à fait votre avis sur la peinture qui ne tient pas et doit être refaite après 5 ou 7 ans, ce qui est mon cas.
      C'est un désastre, une vraie maladie qui à été très néfaste à l'image du chantier.
      En fait ce problème existe surtout sur les bateaux sortis entre 2007 et 2013, lorsque le chantier "prenait des libertés" avec les temps de séchage: à vouloir raccourcir les délais, la précédente direction à pris des risques que "nous" payons maintenant.
      A présent, il semble que la leçon ait été apprise et pour les bateaux que j'ai vu au chantier, les neufs aussi bien que ceux qui sont en "refit" les choses sont faites "comme il se doit".
      La nouvelle direction ne peut pas se permettre de planter le chantier (une fois suffit) et l'écoute des clients ainsi que le service sont non seulement une priorité mais la condition de leur survie.
      C'est un message que j'envoie "fort et clair" chaque fois que j'y vais.
      J'avais envisage de faire un refit complet mais je le ferai au retour de la boucle atlantique prévue pour cet automne. Des retouches sur le pont et le cockpit suffiront pour le moment.
      Je sais que vous faites repeindre Zoomax en Sicile (un de vos voisins est un ami à moi) et je souhaite que ce soit un succès.
      Cordialement.
      Marc.

      Supprimer
  7. Bonjour,
    ont une partie que j'ai fait moi même (je ferai un posting sur le sujet car c'est facile et rapide).
    Avez vous rédigé un posting sur les retouches peinture ?
    Cordialement

    RépondreSupprimer

Les commentaires aident à rendre le blog plus intéressant et à le faire évoluer: n'hésitez pas à commenter.
Merci.